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Page:Doutre - Les fiancés de 1812, 1844.djvu/431

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vouée au célibat pour embrasser avec plus d’étendue l’exercise d’autres passions aussi détestables. Tel qu’une avarice sordide qui ne connaissait ni frein ni loi, une ivrognerie dégradante, une tyrannie allumée par la méchanceté et couverte du manteau de la Religion. Je respectais trop le corps sacré auquel ils appartenaient pour leur permettre plus longtemps cette vie de sacrilèges. Mes gens les enlevèrent par mon ordre, et je les forçai d’exercer parmi des brigands une vertu qu’ils avaient méprisée parmi les honnêtes gens.[1] Je parvenais ainsi à la double fin que je me proposais. La société était purgée des hommes les plus corrompus, et notre commerce en retirait un profit im-

  1. Plinax que Louise avait rencontré dans la caverne de Chateaugay avait changé de ministère pour des causes pareilles. Le Grand l’avait découvert aux environs de Montréal.