Page:Doutre - Les fiancés de 1812, 1844.djvu/472

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
474

Louise en lui tendant la main, c’était une terreur de femme, un souvenir… mais je ne fuirai plus ce souvenir. Car il me dira que je l’ai connu noble au sein de la dégradation… Il me dira que c’est à moi qu’est dû ton retour à la vertu. Oublions ce qui a pu restreindre l’épanchement fraternel qui devait régner entre nous. Tu m’as valu, il est vrai, quelques peines, mais je te devrai toujours une partie du bonheur de ma vie. Car tu as aussi travaillé à l’union dont les jouissances ne seront plus heureuses sans ta présence et l’oubli du passé. »

La scène évoquait de trop puissants souvenirs pour leur permettre de ne s’attacher qu’à l’originalité de l’action de Louise. Il y eut quelques larmes de part et d’autre, mais ce furent les larmes de la joie… Le frère et la sœur entrèrent dès ce