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rez celui que j’avais confié à vos soins ; mais gardez-vous bien de lui dire que c’est moi qui l’ai conduit chez vous.

— Merci, monsieur, vous étiez très généreux alors, vous l’êtes encore trop. Que Dieu vous bénisse. »

Et il sortit. Ayant frappé à la porte de St. Felmar, il fut brusquement reçu par le sombre millionaire qui ne pouvait faire taire le dépit qui le rongeait. La porte était entr’ouverte, la mère de Louise arriva comme elle allait se refermer. La profonde misère et l’air plein d’honnêteté du vieillard la toucha. « Attendez, » lui dit-elle, et elle courut lui chercher une copieuse provision d’aliments qu’elle déposa elle-même dans son sac. Le vieillard allait partir, quand St. Felmar qui l’examinait depuis quelque temps lui demanda d’où il était.

— Je suis de tout lieu pour le pré-