Page:Doutre - Les fiancés de 1812, 1844.djvu/51

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En finissant ces mots les larmes coulèrent de ses yeux. Il était en effet dans toute la fureur de l’amour. Il est si doux de pleurer pour un amant !…. Le malheur est nécessaire à l’amour… il lui faut des pleurs… les pleurs lui sont aussi doux que la présence de l’objet chéri.

— C’est assez, dit Alphonse tout ému, avançons ; je crois entendre les pas d’un cerf près de la fontaine que tu sais.

— Non, viens près de moi, parlons encore de Louise ; parlons de mes malheurs.

— Je le veux, mais je sens que ce jour est trop rempli d’événements, pour te laisser paisiblement reporter ta pensée sur des souvenirs aussi pénibles.

—Pénibles !… non, doux !… doux