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fureur. Il porte partout des coups terribles, et son adversaire tombe à ses pieds, frémissant de rage, et cherchant vainement un dernier souffle de vie qui s’échappe en mettant à peine un terme à sa fureur.

Celui qui venait d’être désarmé, en voyant ainsi tomber son compagnon, saisit un des pistolets qui pendaient à sa ceinture, et prend la fuite en le déchargeant au hasard. Il n’avait plus la force de viser à un but ; son courage n’avait trouvé de retraite qu’en ses jambes.

Heureusement ce coup de lâche n’eut d’autre effet que de terminer la lutte. L’interpellé Brandsome, n’en pouvant plus, et Alphonse le chargeant toujours avec la même adresse et la même vigueur, il remit noblement son épée et se confessa vaincu.

Fatigués de cette lutte sanglante,