Page:Doutre - Les fiancés de 1812, 1844.djvu/7

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
VIII

soient dignes de mon attention ? Je craindrais d’en dépraver mon goût. Soyez noble dans vos idées, riche et nouveau dans votre style, et alors je me ferai non seulement un plaisir, mais un devoir, oui un devoir de favoriser vos efforts. »

« Merci cher Parisien, grand merci. Je n’ai pas une table assez bien servie pour vous, mais en revanche je n’ambitionne pas vos faveurs. Votre voisin est plus accommodant que vous et cependant voyez quel respect j’aurais eu pour ses conseils. S’il m’eût parlé, non pas comme vous le faites, car il n’a pas étudié la politesse à Paris, mais simplement pour me faire entendre d’abandonner mon entreprise, je n’aurais pas frappé à une seconde porte. Malgré son âge et ses connaissances, votre voisin m’a tendu la main en me disant : « Courage, jeune homme, courage ! c’est avec bonheur que je vous aiderai et je souhaite à votre essai les plus heureux succès. » Cette indulgence, cette bonhomie d’un vénérable citoyen me fait oublier votre galant accueil, adieu donc, cher Parisien. »