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Page:Doyle - Jim Harrison, Boxeur, trad Savine, 1910.djvu/144

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jim harrison, boxeur

Je vis soudain une entaille humide et rouge s’ouvrir sur sa robe noire.

Une minute après, nous volions sur la pente de la route.

Le four-in-hand s’était arrêté.

Sir John Lade et sa femme, qui avaient mis pied à terre, pansaient ensemble la blessure du cheval.

— À votre aise, maintenant, belles petites, s’écria mon oncle en reprenant sa place sur le siège et en jetant un coup d’œil par-dessus son épaule. Je n’aurais pas cru Sir John Lade capable d’un tour pareil. Jeter un de ses chevaux de tête en travers sur la route ! Je ne tolère pas une mauvaise plaisanterie de cette sorte, il aura de mes nouvelles demain.

— C’est la petite dame, dis-je.

Le front de mon oncle s’éclaircit et il se mit à rire.

— C’était la petite Letty, n’est-ce pas ? J’aurais dû m’en douter. Il y a un souvenir du défunt et regretté Jack Seize Cordes dans ce tour-là. Bah ! ce sont des messages d’une toute autre sorte que j’envoie à une dame. Ainsi donc, mon neveu, nous allons continuer notre route en rendant grâce à notre bonne étoile de ce qu’elle nous ramène par-dessus la Tamise sans un os de cassé.

Nous nous arrêtâmes au « Lévrier » à Croydon où les deux bonnes petites juments furent épongées, caressées, nourries.

Après quoi, prenant une allure aisée, on traversa Norbury et Streatham.

À la fin, les champs se firent moins nombreux, les murailles plus longues, les villas de la banlieue de moins en moins espacées jusqu’à se toucher et nous voyageâmes entre deux rangées de maisons avec des boutiques aux étalages qui en occupent les angles et où