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Page:Doyle - Jim Harrison, Boxeur, trad Savine, 1910.djvu/163

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jim harrison, boxeur

— Je ne vous permets pas d’employer ce terme-là, Sir Lothian, dit mon oncle d’un ton sec.

— Vous étiez là aussi bien que moi : Vous savez qu’il était le meurtrier.

— Je vous répète que vous ne le direz pas.

Les petits yeux gris et méchants de sir Lothian durent s’abaisser devant la colère impérieuse qui brillait dans ceux de mon oncle.

— Eh bien ! Même en laissant cela de côté, il est monstrueux que le titre et les domaines restent ainsi en suspens pour toujours. Je suis l’héritier, Tregellis, et j’entends faire valoir mes droits.

— Je suis, et vous le savez bien, l’ami intime de Lord Avon, dit mon oncle avec raideur. Sa disparition n’a en rien diminué mon affection pour lui et tant que son sort n’aura pas été établi d’une manière certaine, je ferai tout mon possible pour que ses droits à lui soient également respectés.

— Ses droits, c’est de tomber au bout d’une longue corde et d’avoir l’échine brisée, répondit sir Lothian.

Et alors, changeant subitement de manières, il posa la main sur la manche de mon oncle :

— Allons, allons, Tregellis ! J’étais son ami autant que vous, dit-il. Nous ne pouvons rien changer aux faits et il est un peu tard, aujourd’hui, pour nous chamailler à ce propos. Votre invitation reste fixée à vendredi soir ?

— Certainement.

— J’amènerai avec moi Wilson le Crabe et nous arrangerons définitivement les conditions de notre petit pari.

— Très bien, sir Lothian. J’espère vous voir.

Ils se saluèrent.