Page:Doyle - Jim Harrison, Boxeur, trad Savine, 1910.djvu/60

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figure sombre comme si la chose avait marché de travers.

Mais au bout d’un certain temps, la victoire était gagnée. L’on finit toujours par vaincre. Il suffit de combattre pour cela assez longtemps, et dans l’année qui précéda le retour de mon père, Miss Hinton était devenue une toute autre femme.

Ce n’étaient pas seulement ses habitudes qui étaient changées, elle avait changé elle-même, elle n’était plus la personne que j’ai décrite.

Au bout de douze mois, c’était une dame d’aussi belle apparence qu’on pût en voir dans le pays.

Jim fut plus fier de cette œuvre que d’aucune des entreprises de sa vie, mais j’étais le seul à qui il en parlât.

Il éprouvait à son égard cette affection que l’on ressent envers les gens à qui on a rendu service et elle lui fut fort utile de son côté, car, en l’entretenant, en lui décrivant ce qu’elle avait vu, elle lui fit perdre sa tournure de paysan du Sussex et le prépara à l’existence plus large qui l’attendait.

Telles étaient leurs relations à l’époque où la paix fut conclue et où mon père revint de la mer.