Page:Doyle - La Grande Ombre.djvu/103

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— Vous êtes fou, Jock, me dit-il tout bas. Cet individu n’est qu’un aventurier ordinaire. Qu’est-ce qui vous prend de vouloir vous mêler de ses affaires ?

Mais j’étais l’être le plus obstiné qu’ait jamais chaussé une paire de bottes, et la plus sûre façon de me faire aller en avant, c’était de me tirer en arrière.

— C’est un étranger, dis-je, et notre devoir est de veiller sur lui, dis-je.

— Vous en serez fâché, dit-il.

— Cela se peut.

— Si cela ne vous fait rien, au moins vous pourriez penser à votre cousine Edie.

— Edie est parfaitement capable de se garder elle-même.

— Eh bien alors, que le diable vous emporte, et faites comme il vous plaira ! s’écria-t-il en un de ses brusques accès de colère.

Et sans ajouter un mot, pour prendre congé de l’un ou de l’autre de nous, il fit demi-tour, et partit par le sentier qui montait du côté de la maison de son père.

Bonaventure de Lapp me regarda en sou-