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Page:Doyle - La Grande Ombre.djvu/142

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— J’avais peur qu’il ne vous fît du mal, dit-il, tout haletant.

— Ta ! Ta ! Ta ! s’écria de Lapp, c’est un joli animal, bien doux. J’ai toujours aimé les chiens. Mais je suis content de vous avoir rencontré, major, car voici ce jeune gentleman, auquel je suis redevable de beaucoup, et qui commençait à me prendre pour un espion. N’est-ce pas vrai, Jock ?

Je fus si abasourdi par ce langage que je ne trouvai pas un mot à répondre. Je me contentai de rougir et de détourner les yeux, de l’air gauche d’un campagnard que j’étais.

— Vous me connaissez, major, dit de Lapp, et vous allez lui dire, j’en suis sûr, que c’est chose absolument impossible.

— Non, non, Jock. Certainement non ! certainement non, s’écria le major.

— Merci, dit de Lapp, vous me connaissez et vous me rendez justice. Et vous-même ? J’espère que votre genou va mieux, et qu’on vous redonnera bientôt votre régiment.

— Je me porte assez bien, répondit le major, mais on ne me donnera jamais d’emploi