Page:Doyle - La Grande Ombre.djvu/159

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

avais annoncé qu’Edie avait épousé le laird.

À dire vrai, le pauvre Jim, avec ses habitudes de grand buveur, de batailleur, n’avait pas une excellente réputation dans le pays, et ma mère avait dit maintes fois que ce mariage ne tournerait pas bien.

D’autre part, de Lapp, autant que nous pouvions le savoir, était un homme rangé, tranquille et dans l’aisance.

Il y avait bien le secret, mais en ce temps-là, les mariages secrets étaient chose fort commune en Écosse ; car comme quelques paroles suffisaient pour faire d’un homme et d’une femme un couple, personne n’y trouvait beaucoup à redire.

Les vieux furent aussi enchantés que si leur fermage avait été diminué, mais j’avais toujours le cœur endolori, car il me semblait que mon ami avait été traité avec la plus cruelle légèreté, et je savais bien qu’il n’était pas homme à en prendre aisément son parti.