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Page:Doyle - La Grande Ombre.djvu/165

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Ma voix devint sifflante quand j’en fus aux mots dont il avait fait suivre son nom.

Sans doute j’en étais venu à la conviction que notre hôte ne pouvait être qu’un de ces admirables soldats dont nous avions tant entendu parler et qui s’étaient frayé passage jusque dans toutes les capitales de l’Europe, à une seule exception, la nôtre. Pourtant je n’eus guère cru que nous eussions sous notre toit l’aide de camp de l’Empereur et un colonel de sa garde.

— Ainsi donc, dis-je, il se nomme de Lissac et non de Lapp. Eh bien, colonel ou non, il est heureux pour lui qu’il se trouve loin d’ici, avant que Jim ait mis la main sur lui… Et il n’était que temps, ajoutai-je en jetant un regard en dehors par la fenêtre de la cuisine, car voici notre homme qui arrive par le jardin.

Je courus vers la porte, au-devant de lui.

Je sentais que j’aurais payé bien cher pour le voir repartir à Édimbourg.

Il arrivait à grands pas, agitant un papier au-dessus de sa tête.

Je m’imaginai que c’était peut-être un bil-