Page:Doyle - La Grande Ombre.djvu/19

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

par le rideau que formait le feuillage du poirier.

Puis par saccades, la figure blanche s’éleva de façon à montrer le cou.

Les épaules, la ceinture et les genoux d’un homme apparurent.

Il se mit à cheval sur la crête du mur, puis d’un violent effort, il attira vers lui un jeune garçon à peu près de ma taille qui reprenait haleine de temps à autre, comme s’il sanglotait.

L’homme le secoua rudement en lui disant quelques paroles bourrues.

Puis ils se laissèrent aller tous deux par terre dans le jardin.

J’étais encore debout, et en équilibre, avec un pied sur la branche et l’autre sur l’appui de la fenêtre, n’osant pas bouger, de peur d’attirer leur attention, car je les voyais s’avancer à pas de loup, dans la longue ligne d’ombre de la maison.

Tout à coup exactement au-dessous de mes pieds j’entendis un bruit sourd de ferraille, et le tintement aigre que fait du verre en tombant.