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Page:Doyle - La Grande Ombre.djvu/212

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Hougoumont ; mais bientôt le Duc reconnut qu’il n’avait rien à craindre sur sa droite, et il se mit à nous employer d’une autre manière.

Les Français avaient poussé leurs tirailleurs jusqu’au delà de la ferme.

Ils étaient couchés dans le blé encore vert en face de nous.

De là, ils visaient les canonniers, si bien que sur notre gauche trois pièces sur six étaient muettes, avec leurs servants épars sur le sol autour d’elles.

Mais le Duc avait l’œil à tout.

À ce moment, il arriva au galop.

C’était un homme maigre, brun, tout en nerfs, avec un regard très vif, un nez crochu, et une grande cocarde à son chapeau.

Il avait derrière lui une douzaine d’officiers, aussi fringants que s’ils participaient à une chasse au renard, mais de cette douzaine il n’en restait pas un seul le soir.

— Chaude affaire, Adams ! dit-il en passant.

— Très chaude, votre Grâce, dit notre général.