Page:Doyle - La Grande Ombre.djvu/225

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Les forces en présence étaient à peu près les mêmes qu’au début.

Tout cela, pourtant, était fort obscur pour nous.

À un certain moment, la cavalerie française avait débordé en tel nombre entre nous et le reste de l’armée, que nous crûmes quelque temps être la seule brigade restée debout.

Alors, serrant les dents, nous prîmes la résolution de vendre notre vie le plus cher possible.

Il était entre quatre et cinq heures de l’après-midi, et nous n’avions rien à manger, pour la plupart, depuis la veille au soir.

Par-dessus le marché, nous étions trempés par la pluie. Elle nous avait arrosés pendant tout le jour, mais pendant les dernières heures, nous n’avions pas eu un moment pour songer au temps ou à notre faim.

Alors nous nous mîmes à regarder autour de nous et à raccourcir nos ceinturons, à nous demander qui avait été atteint, qui avait été épargné.

Je fus content de revoir Jim, la figure