Page:Doyle - La Grande Ombre.djvu/228

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Mais l’autre était un vieux routier, et il fondit sur lui comme un boulet.

Le dragon para le coup avec sa lance, mais l’autre la détourna et lui planta son sabre à travers l’omoplate.

Cela se passa en un instant.

Puis le Français mit son cheval au trot, en nous jetant un ricanement par-dessus son épaule, comme un chien hargneux.

La première partie était gagnée pour eux, mais nous eûmes bientôt à marquer un point.

L’ennemi avait poussé en avant une ligne de tirailleurs, qui dirigeaient leur feu sur nos batteries de droite, plutôt que sur nous, mais nous envoyâmes deux compagnies du 95e, pour les tenir en échec.

Cela produisait un effet singulier, ces bruits secs et aigres, car des deux côtés on se servait de la carabine.

Parmi les tirailleurs français se tenait debout un officier, un homme de haute taille, maigre, avec un manteau sur ses épaules.

Quand les nôtres arrivèrent, il s’avança jusqu’à mi-chemin entre les deux troupes et