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Page:Doyle - La Grande Ombre.djvu/23

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à de grands événements comme ceux dont j’aurai à parler, alors on éprouve une certaine difficulté, si l’on n’a pas fait une sorte d’apprentissage à arranger le tout bien à son gré.

Mais j’ai la mémoire aussi bonne qu’elle fût jamais, Dieu merci, et je vais tâcher de faire mon récit aussi droit que possible.

Ce fut cette aventure du cambrioleur qui fit naître l’amitié entre Jim, le fils du médecin, et moi.

Il fut le coq de l’école dès le jour de son entrée, car moins d’une heure après, il avait jeté, à travers le grand tableau noir de la classe, Barton, qui en avait été le coq jusqu’à ce jour-là.

Jim continuait à prendre du muscle et des os. Même à cette époque, il était carré d’épaules et de haute taille.

Les propos courts et le bras long, il était fort sujet à flâner, son large dos contre le mur, et ses mains profondément enfoncées dans les poches de sa culotte.

Je n’ai pas oublié sa façon d’avoir toujours un brin de paille au coin des lèvres, à l’en-