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Page:Doyle - La Grande Ombre.djvu/88

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Il eût baisé l’empreinte laissée par ses souliers dans la boue.

Nous faisions souvent ensemble, lui et moi, de longues promenades. C’est de l’une de ces courses que je me propose de vous parler.

Nous avions dépassé Brampton House et contourné le bouquet de pins qui abrite contre le vent de mer la maison du Major Elliott.

On était alors au printemps.

La saison était en avance, de sorte qu’à la fin d’avril les arbres étaient déjà bien en feuilles.

Il faisait aussi chaud qu’en un jour d’été.

Aussi fûmes-nous extrêmement surpris de voir un immense brasier grondant sur la pelouse qui s’étendait devant la porte du Major.

Il y avait là la moitié d’un pin, et les flammes jaillissaient jusqu’à la hauteur des fenêtres de la chambre à coucher.

Jim et moi nous ouvrions de grands yeux, mais nous fûmes bien autrement stupéfaits de voir le major sortir, un grand pot d’un quart à la main, suivi de sa sœur, vieille dame qui dirigeait son ménage, de deux des