Page:Doyle - La Marque des quatre.djvu/63

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

tessons de verre. Une simple porte très étroite et garnie de ferrures y donnait seule accès. Notre guide frappa d’une manière particulière en faisant ce rat-tat-tat… par lequel les facteurs ont coutume de s’annoncer.

« Qui va là ? » cria de l’intérieur une voix bourrue.

« C’est moi, Mac Murdo. Ne reconnaissez-vous donc plus ma manière de frapper ? »

On entendit la voix grommeler sourdement, puis des clefs s’entre-choquèrent et la porte tourna lentement sur ses gonds, laissant voir sur le seuil un homme de taille moyenne, mais remarquablement large d’épaules. À la lueur de la lanterne, nous distinguâmes une tête aux mâchoires saillantes, à l’œil clignotant et faux.

— C’est vous, monsieur Thaddeus. Quels sont ces gens qui vous accompagnent ? Je n’ai aucun ordre du maître à leur sujet.

— Vraiment, Mac Murdo ? Cela m’étonne. J’avais prévenu hier soir mon frère que j’amènerais quelques amis avec moi.

— Il n’est pas sorti de sa chambre de toute la journée, monsieur Thaddeus, et, je vous le répète, je n’ai pas d’ordre. Vous savez qu’il m’est impossible de violer ma consigne. Vous, vous pouvez