Page:Doyle - La Marque des quatre.djvu/83

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ne m’avait trahi, j’aurais dû m’y attendre. Mais nous n’avons plus rien à voir ici, redescendons.

— Comment donc expliquez-vous de telles empreintes ? » demandai-je avec curiosité, lorsque nous nous retrouvâmes dans la pièce inférieure.

« Mon cher Watson, me dit-il avec un mouvement d’impatience, tâchez donc d’analyser un peu les faits par vous-même. Puisque vous connaissez ma méthode, appliquez-la et il sera ensuite intéressant de comparer les résultats que nous aurons obtenus chacun de notre côté.

— Je ne puis trouver aucune explication rationnelle de tout ceci, répondis-je.

— Bah ! elle s’imposera bientôt à vous, reprit-il d’un ton léger. – Quoique je croie n’avoir plus rien d’important à faire ici, je ne veux cependant rien négliger. »

Il tira de sa poche une loupe et un mètre, puis se mettant à genoux, il parcourut ainsi la chambre d’un bout à l’autre, prenant des mesures, appliquant son nez long et mince contre le plancher, comparant et examinant tout de ses yeux perçants, enfoncés dans leur orbite comme ceux d’un oiseau de proie. Ses mouvements rapides, quoique silencieux et discrets, ressemblaient à ceux d’un