Page:Doyle - La Vallée de la peur.djvu/105

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avait fort bien dîné. Ma visite s’adressait spécialement à ce brave Ames, et j’échangeai avec lui quelques amabilités, dont la conséquence fut qu’il prit sous son bonnet de me laisser seul un certain temps dans le cabinet de travail.

— Quoi ? tête-à-tête avec le cadavre ?

— Non, non, tout est en ordre à présent ; j’ai su, monsieur Mac, que vous aviez donné l’autorisation de remettre la pièce en état, et j’y ai passé un instructif quart d’heure.

— Comment cela ? »

— Mon Dieu, je ne ferai pas mystère d’une chose aussi simple : j’ai recherché l’haltère manquant. Il ne cessait pas de grandir en importance dans mes préoccupations. J’ai fini par le dénicher.

— Où donc ?

— Ah ! là, nous entrons en terrain inexploré. Permettez qu’avant de parler, j’aille un peu à la découverte ; tout ce que je saurai, je vous le ferai savoir.

— Il faut bien que nous en passions par où vous voulez, dit l’inspecteur ; mais quand vous allez jusqu’à nous demander d’abandonner l’affaire… Au nom du ciel, pourquoi l’abandonnerions-nous ?

— Parce que vous n’avez aucune idée de ce que vous soumettez à une enquête.

— Ce que nous soumettons à une enquête, c’est le meurtre de Mr. John Douglas, du manoir de Birlstone.