Page:Doyle - La Vallée de la peur.djvu/44

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« Que signifie cette marque ? demanda-t-il. Aurait-elle un rapport avec le drame ? »

Le bras droit du mort, sortant de la robe de chambre, se montrait à nu jusqu’à la hauteur du coude, et vers le milieu de l’avant-bras un curieux dessin brun, qui représentait un triangle inscrit dans un cercle, se détachait vivement sur la pâleur graisseuse de la peau.

« Ce n’est pas un tatouage, fit-il, en lorgnant au travers de ses lunettes. Je n’ai jamais rien vu de semblable. Cet homme a été marqué jadis de la même façon qu’on marque le bétail. Qu’est-ce que cela veut dire ?

— Je ne prétends pas savoir ce que cela veut dire, intervint Cecil Barker ; il y a bien dix ans que je vois sur Douglas cette marque.

— Et moi, confirma le maître d’hôtel, je l’ai observée bien des fois quand il relevait ses manches. Même que je me demandais ce que ça pouvait être.

— Alors, ça n’a rien de commun avec le crime, prononça le sergent. Mais c’est chose bizarre. Tout, dans cette affaire, est bizarre. Eh bien, qu’y a-t-il encore ? »

Le maître d’hôtel venait de pousser un cri : une des mains de la victime s’étalait sur le parquet ; il la désignait du geste.

« On lui a pris son anneau de mariage, bégaya-t-il.

— Quoi ?

— On lui a pris son anneau de mariage. Il le portait toujours au petit doigt de la main