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Page:Doyle - La bataille de Sedgemoor, trad. Savine, 1911.djvu/116

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t afin que vous décidiez s'il y a lieu d'envoyer un peloton de piquiers le prendre par les talons pour l'empêcher de faire de l'espionnage une fois de plus.

-Cela vaudrait peut-être mieux, dit Saxon, après avoir bien réfléchi, mais sans doute notre homme a une histoire toute prête, et qui aurait plus d'apparence que nos simples soupçons. Ne pourrions-nous pas le prendre sur le fait?

Une idée me vint à l'esprit.

J'avais remarqué du haut du clocher un cottage entièrement isolé à environ un tiers du chemin qui allait au camp ennemi.

Il s'élevait au bord de la route dans un endroit situé entre deux marais.

Quand on traversait le pays, on était obligé de passer par là.

Si Derrick tentait de porter nos plans à Feversham, on pourrait lui couper la route à cet endroit-là, au moyen d'un poste mis à l'affût pour l'attendre.

-Excellent, parfait! s'écria Saxon quand je lui eus fait connaître ce projet. Mon érudit Flamand lui-même n'eût point inventé une pareille ruse de guerre. Emmenez autant de pelotons que vous le croirez nécessaire sur ce point, et je ferai en sorte que Maître Derrick soit convenablement amorcé en fait de nouvelles pour Mylord Feversham.

-Non, dit Ruben, une troupe qui s