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Page:Doyle - Le Capitaine Micah Clarke, trad. Savine, 1911.djvu/134

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ses regards sur son état-major, notre digne ami le Maire a dû hériter des dents du dragon de Cadmus. Où avez-vous fait cette belle récolte, Sir Stephen? Comment êtes-vous parvenu à les amener à une telle perfection, jusqu'au point d'avoir des grenadiers poudrés?

-J'ai quinze cents hommes dans la ville, répondit le vieux drapier avec fierté, bien que tous ne soient pas aussi disciplinés. Ces gens-ci viennent du comté de Wilts, les officiers, sont du Hampshire. Quant à leur bon ordre, le mérite n'en revient point à moi, mais au vieux soldat le colonel Decimus Saxon, qu'ils ont choisi pour commandant, ainsi que les capitaines qui servent sous ses ordres.

-Je vous dois mes remerciements, dit le Roi, s'adressant à Saxon, qui s'inclina et baissa jusqu'à terre la pointe de son épée, et à vous aussi, messieurs; je n'oublierai point l'ardente fidélité qui vous a amenés du Hampshire en si peu de temps. Dieu veuille que je trouve la même vertu en plus haut lieu. Mais à ce qu'on me dit, Colonel Saxon, vous avez longtemps servi à l'étranger. Que pensez-vous de l'armée qui vient de défiler devant vos yeux?

-S'il plaît à Votre Majesté, répondit Saxon, elle ressemble à une quantité de laine qui n'a pas encore été cardée, et qui est assez grossière par elle-même, mais qui peut avec le temps se tisser pour devenir un beau vêtement.