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Page:Doyle - Le Capitaine Micah Clarke, trad. Savine, 1911.djvu/160

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qui a longtemps et mûrement réfléchi avant de se prononcer. Jacques Stuart a beaucoup de cavalerie, et nous en sommes entièrement dépourvus. Nous pouvons tenir ferme derrière des haies, dans un pays accidenté, mais quelle chance aurions-nous au milieu de la plaine de Salisbury? Entourés par les dragons, nous serions comme un troupeau de moutons cerné par une bande de loups. En outre, chaque pas que nous faisons dans la direction de Londres nous éloigne du terrain qui nous est favorable, et du pays fertile qui fournit à nos besoins, en même temps que cela raccourcit la distance que Jacques Stuart doit parcourir pour amener ses troupes et ses subsistances. Ainsi donc, à moins que nous ne recevions la nouvelle d'un soulèvement important en notre faveur à Londres, nous ferions mieux de défendre notre terrain et d'attendre une attaque.

-Vous raisonnez avec finesse et justesse, Mylord Grey, dit le Roi. Mais combien de temps attendrons-nous ce soulèvement qui ne se produit jamais, ces appuis toujours promis qui n'arrivent point. Voici sept longs jours que nous sommes en Angleterre et pendant ce temps, pas un des membres de la Chambre des Communes n'est venu à nous, et parmi les Lords il n'y a que Lord Grey qui était lui-même en exil. Pas un baron, pas un comte, et un seul baronnet a pris les armes pour nous. Où sont les homme que