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Page:Doyle - Le Capitaine Micah Clarke, trad. Savine, 1911.djvu/167

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On lui ferait des caresses et des menaces. Qui sait? Il peut avoir des griefs personnels que nous ignorons. Il est peut-être mûr pour une pareille démarche.

-Votre conseil est bon, Wade, dit Lord Grey, mais je trouve que Sa Majesté a fait une question bien naturelle. Je crains que votre messager n'en vienne à se balancer au bout d'une corde sur un des chênes de Badminton, si le Duc veut faire parade de son loyalisme envers Jacques Stuart. Où trouver un homme à la fois assez avisé, et assez hardi pour une pareille mission, sans risquer un de nos chefs, dont nous aurions peine à nous passer en un temps pareil?

-C'est vrai, répondit Monmouth, il vaudrait mieux renoncer tout à fait à cette aventure que de la tenter d'une façon maladroite et comme à regret. Beaufort croirait que c'est un complot ayant pour but non point de le gagner, mais de le compromettre. Mais où veut en venir notre géant de la porte, avec ces signes qu'il nous fait?

-S'il plaît à Votre Majesté, demandai-je, m'autorisera-t-elle à parler?

-Nous ne demandons pas mieux que de vous écouter, capitaine, répondit-il d'un ton plein de bienveillance, pour peu que votre intelligence soit proportionnée à votre force, votre opinion doit avoir du poids.

-Alors, Majesté, dis-je, je m'offrirais comme