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Page:Doyle - Le Capitaine Micah Clarke, trad. Savine, 1911.djvu/296

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sont maintenant nos forces, mais qui vous donnera la préséance sur vos camarades. Nous avons appris que vous avez été accueilli par Beaufort de la façon la plus rude et que vous étiez en terrible situation dans ses prisons. Mais vous êtes arrivé sain et sauf, sur les talons mêmes de l'homme qui a apporté la nouvelle. Dites-nous ce qui vous est survenu depuis le premier moment jusqu'à la fin.

J'aurais voulu me borner à parler de Beaufort et de son message, mais comme le Conseil semblait désireux d'entendre tout le récit de mon voyage, je dis en langage aussi bref, aussi simple que possible, les divers incidents qui m'étaient arrivés, l'embuscade des contrebandiers, la caverne, la capture de l'employé de l'Excise, le voyage à bord du lougre, comment j'avais fait la connaissance du fermier Brown, comment j'avais été jeté en prison et en avais été délivré, le message que j'étais chargé d'apporter.

Tout cela fut écouté par le Conseil avec la plus grande attention.

De temps à autre, un juron mal contenu d'un courtisan, un gémissement et une prière d'un Puritain, montraient avec quel ardent intérêt on suivait les phases diverses de mon aventure. Mais ce qui attira le plus l'attention, ce fut le langage de Beaufort.

On m'interrompit plus d'une fois quand on croyait que je passais sur quelqu'une des choses dites