Page:Doyle - Le Capitaine Micah Clarke, trad. Savine, 1911.djvu/45

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pourrions, étant mis dos à dos, tenir tête à ces trois galants.

-Parlez, mon garçon, gronda Saxon, en étendant un long bras musculeux et saisissant par le revers de son habit le bavard secrétaire, et le secouant de façon à faire sonner encore une fois son grand sabre.

-Quoi! Colonel! Comment? s'écria Mr Tetheridge, dont l'habit parut prendre une teinte plus foncée par le contraste avec la pâleur soudaine de ses joues. Porteriez-vous une main irritée sur le représentant du Maire? Moi aussi, je porte l'épée au côté, comme vous pouvez le voir. En outre, je suis assez vif, assez prompt à me fâcher, et je vous avertis en conséquence de ne rien faire que je puisse par hasard regarder comme une offense personnelle. Quant à mon message, c'était pour vous dire que son Excellence Mr le Maire désirait avoir un entretien avec vous et vos capitaines à l'Hôtel de Ville.

-Nous allons nous y rendre, dit Saxon.

Puis, s'adressant au régiment, il se mit à expliquer quelques-uns des mouvements et exercices les plus simples, en instruisant ses officiers tout comme ses hommes, car si Sir Gervas connaissait un peu l'exercice, Lockarby et moi, nous n'avions guère que de la bonne volonté à offrir dans l'occasion.

Lorsque l'ordre de rompre fut enfin donné, nos compagnies retournèrent à leur casernement