Page:Doyle - Le Capitaine Micah Clarke, trad. Savine, 1911.djvu/70

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point que la colère du Seigneur ne fonde un jour sur elles et ne les détruise entièrement, ainsi que les hommes dissolus et les femmes perdues qui les fréquentent.

-Vos opinions tranchées sont sans doute, mon ami, fondées sur une connaissance complète de votre sujet, dit avec calme Sir Gervas. Combien de fois, dites-moi, êtes-vous entré dans ces maisons que vous décriez?

-Grâce au Seigneur, je n'ai jamais été tenté de m'écarter du droit chemin jusqu'au point de mettre les pieds dans une seule. Je n'ai pas même pénétré dans ce vaste égout qu'on appelle Londres. Toutefois, j'espère, et avec moi d'autres fidèles, que nous arriverons un jour à nous mettre en marche dans cette direction, nos estocs au côté, avant que cette affaire-ci soit terminée, et alors, je vous en réponds, nous ne nous bornerons pas, comme fit Cromwell, à clore ces séjours du vice, mais nous n'en laisserons pas pierre sur pierre, nous sèmerons du sel sur leur emplacement, si bien qu'ils deviennent pour le peuple un proverbe et une occasion de siffler.

-Vous avez raison, John Derrick, dit le Maire, qui avait saisi au vol la fin de ces remarques. Toutefois m'est avis que de parler moins haut et de vous mettre moins en avant, vous siérait mieux, quand vous vous entretenez avec les invités de votre maître... À propos de ces mêmes