Page:Doyle - Le Capitaine Micah Clarke, trad. Savine, 1911.djvu/81

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en hurlant comme un petit bouledogue qu'on saigne.

Mais nous étions accablés par le nombre, et notre mission aurait peut-être été terminée à ce moment et à cet endroit, si la garde n'était pas entrée en scène, pour faire tomber nos armes d'un coup de hallebarde, et n'avait ainsi arrêté toute la troupe.

Pendant qu'avait lieu cette échauffourée, les bourgeois des maisons voisines versaient de l'eau sur nous, comme sur des chats de gouttières, et si cela ne refroidit pas notre ardeur au combat, cela nous mit dans un état fâcheux et peu présentable.

Nous fûmes traînés ainsi au poste de garde, et nous y passâmes la nuit en compagnie de braillards, de voleurs et de marchandes d'oranges, mais je suis fier de pouvoir dire que mon ami Foster et moi-même nous dîmes à celles-ci quelques paroles de joie et de réconfort.

On nous relâcha dans la matinée, et secouant aussitôt de nos souliers la poussière de Londres, nous partîmes.

Et je souhaite de n'y jamais retourner, à moins que ce ne soit à la tête de nos régiments du Comte de Somerset, pour voir le Roi Monmouth poser sur sa tête la couronne, qu'il aura arrachée, dans une lutte loyale, au corrupteur papiste.

Lorsque Maître Stephen Timewell eut achevé