Page:Doyle - Le Capitaine Micah Clarke, trad. Savine, 1911.djvu/94

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genre de plaisirs, je fis faire demi-tour à Covenant, et nous descendîmes toute la longueur de la Grande Rue, pour entrer dans le faubourg qui se nomme Shuttern.

Mon compagnon s'y arrêta devant un édifice nu, qui avait l'air d'une grange, et me dit de regarder dans l'intérieur par la fenêtre.

Le dedans se composait d'une seule grande chambre.

C'était le magasin, alors vide, dans lequel on avait l'habitude de mettre la laine.

Il était éclairé d'un bout à l'autre par des lampes et des chandelles.

Un grand nombre d'hommes parmi lesquels je reconnus des gens de ma compagnie, ou de celle de mon camarade, étaient couchés des deux côtés, occupés les uns à fumer, d'autres à prier, d'autres à polir leurs armes.

Dans le centre, sur toute la longueur, des bancs avaient été rangés bout à bout, et sur ses bancs étaient assis à cheval tous les cent mousquetaires du baronnet.

Chacun deux était en train de tresser en forme de queue la chevelure de l'homme assis devant lui.

Un jeune garçon allait et venait, un pot de graisse à la main, et avec cet ingrédient et de la ficelle à fouet, la besogne marchait rondement.

Sir Gervas en personne, muni d'une grande boîte pleine de farine, était assis, perché sur un