Page:Doyle - Le Ciel empoisonné.djvu/143

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Summerlee haussa les épaules.

« Comment le dire ? C’est peut-être ce que nous ne saurions même concevoir, car peut-être l’homme n’est-il qu’un simple accident, un sous-produit qui se sera dégagé au cours des choses : ainsi l’écume de l’océan imaginerait que l’océan fut créé pour la produire et l’entretenir, ou une souris de cathédrale que l’édifice fut construit et aménagé pour sa résidence. »

J’ai noté les termes mêmes de la discussion ; mais voici qu’elle dégénère en une bruyante dispute, où s’entre-croisent les mots polysyllabes du jargon scientifique. C’est sans contredit un privilège que d’écouter deux hommes de cette intelligence débattre les plus hautes questions ; mais leur perpétuel discord fait que des profanes comme lord John et moi n’en tirent pas grand’chose de positif. Ils se neutralisent l’un l’autre, et nous restons Gros-Jean comme