Page:Doyle - Le Ciel empoisonné.djvu/182

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

impulsion. Quantité d’hommes et de femmes avaient fui de leurs domiciles, sans bonnet ni chapeau, et leurs corps jonchaient les côtés de la route et de la chaussée. Nous avions de la chance d’avoir trouvé en lord John un bon chauffeur, car se diriger n’était pas facile. Dans la traversée des villages et des villes, nous marchions au pas de l’homme, et je me souviens qu’une fois, devant l’école de Tonbridge, nous dûmes faire halte un moment pour nous frayer un passage.

Du long panorama de mort que déroulaient le Sussex et les routes du Kent, quelques petites images précises surgissent dans ma mémoire. Celle, par exemple, d’une grande auto reluisante, à la porte d’une auberge, dans le village de Southborough. Les gens qu’elle portait s’en revenaient, j’imagine, d’une partie de plaisir à Brighton ou à Eastbourne. Il y avait là trois femmes