Aller au contenu

Page:Doyle - Le Ciel empoisonné.djvu/35

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

plus de feux allumés dans les détroits de la Sonde.

— Vraiment, hurla Summerlee dans un accès de fureur, la sottise humaine devrait avoir des limites ! En admettant une minute l’extravagante hypothèse de Challenger, pouvez-vous ne pas prendre garde que l’éther est une substance universelle, identique à elle-même ici et à l’autre bout du monde ? Supposez-vous qu’il y ait un éther anglais et un éther de Sumatra ? Ou que l’éther du Kent puisse, d’une façon quelconque, être supérieur à l’éther du Surrey que traverse en ce moment notre train ? Oui, décidément, l’ignorance et la crédulité du profane dépassent toute mesure. Conçoit-on que, par un terrifiant privilège, l’éther de Sumatra insensibiliserait toute une population à la même heure où notre éther, à nous, n’aurait, sur aucun de nous, aucune influence ? Personnellement, j’affirme que, de ma vie entière,