Page:Doyle - Le Ciel empoisonné.djvu/71

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au moment de votre arrivée, avec un maire de province : il semblait attribuer à sa vie une valeur excessive ; je l’ai ramené à de plus justes notions. »

Summerlee, quittant son siège, avait gagné la fenêtre. Ses mains grêles et décharnées tremblaient d’émotion.

« Challenger, dit-il vivement, ce qui nous occupe est trop sérieux pour prêter à de futiles chicanes. Quelque question que je vous adresse, n’allez pas supposer que je vous taquine. N’y a-t-il, je vous le demande, ni dans vos renseignements ni dans vos raisonnements, aucune chance d’erreur ? Voici le soleil, aussi clair que jamais dans un ciel bleu ; voici les bruyères, les fleurs, les oiseaux ; voici les joueurs de golf à leur plaisir et les moissonneurs à leur tâche. Vous nous annoncez la destruction imminente de tout cela et de nous-mêmes ; ce jour ensoleillé serait le jour fatal si longtemps