Page:Doyle - Les Aventures de Sherlock Holmes.djvu/153

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Le détective officiel était vêtu d’une vareuse de marin et la cravate qui complétait son costume achevait de lui donner une apparence tout à fait nautique, il portait à la main un sac de toile noire. Il salua sèchement, puis s’assit, et alluma le cigare qui lui avait été offert.

— Qu’est-ce qu’il y a ? demanda Holmes en faisant signe du coin de l’œil. Vous n’avez pas l’air content.

— Et je ne le suis pas. J’ai sur les bras cette infernale affaire du mariage de lord Saint Simon, qui n’a ni queue ni tête.

— Vraiment, vous m’étonnez.

— A-t-on jamais vu une affaire plus embrouillée ? Aucune piste n’aboutit. J’y ai travaillé toute la journée.

— Et vous êtes trempé, dit Holmes, en posant la main sur la manche de sa vareuse.

— Oui, j’ai dragué la Serpentine.

— Pour quoi faire, bon Dieu ?

— Pour chercher le corps de lady Saint Simon.

Sherlock Holmes, renversé dans sa chaise, éclata de rire.

— Avez-vous aussi dragué le bassin de Trafalgar Square ? demanda-t-il.

— Pourquoi ? Que voulez-vous dire ?

— Parce que vous auriez tout autant de