Page:Doyle - Les Aventures de Sherlock Holmes.djvu/156

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— Très bien, Lestrade, dit Holmes, en riant. Vous êtes réellement très fort. Laissez-moi voir.

Il prit le papier négligemment, mais s’absorba dans sa lecture et poussa tout à coup un cri de satisfaction. Oh ! oh ! c’est important, ceci, dit-il.

— Ah ! vous trouvez ?

— Tout à fait. Je vous félicite chaudement.

Lestrade se leva triomphant, et regardant le papier.

— Mais, cria-t-il, vous le lisez à l’envers.

— Au contraire, ceci est l’endroit.

— L’endroit ! Vous êtes fou ! C’est de ce côté que se trouvent les lignes tracées au crayon.

— Et je vois ici un fragment de note d’hôtel, qui m’intéresse extrêmement.

— Je l’ai lue comme vous, dit Lestrade. Cela n’a rien de bien curieux : « 4 octobre, chambre 1 shilling, déjeuner 2 shillings 6 pence, cocktail 1 shilling, 1 verre de sherry, 8 pence ». C’est significatif.

— À votre avis peut-être ; cela n’en a pas moins une très grande importance. Quant au mot écrit, il a sa valeur aussi, ou du moins les initiales, c’est pourquoi je vous félicite encore.

— J’ai déjà perdu assez de temps, dit Lestrade en se levant. J’ai plus de confiance dans un travail sérieux que dans les théories que l’on se