Page:Doyle - Les Aventures de Sherlock Holmes.djvu/158

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de bouteilles poudreuses. Leur travail fini, mes deux visiteurs s’évanouirent, comme des génies des Mille et Une Nuits, sans donner d’autre explication que celle-ci : la note était payée, et ils avaient été envoyés à cette adresse.

Un peu avant neuf heures, Holmes rentra précipitamment. Il avait l’air sérieux, mais à la vivacité de son regard je compris qu’il ne s’était pas trompé dans ses conclusions.

— Ah ! l’on a préparé le souper, dit-il, en se frottant les mains.

— Vous attendez du monde ? On a mis cinq couverts ?

— Oui, j’imagine que nous allons voir arriver quelques invités. Je m’étonne que lord Saint Simon ne soit pas encore là ! Ah ! je crois que je l’entends monter.

C’était bien en effet notre visiteur du matin qui entrait ; il semblait agité et roulait rageusement entre ses doigts le cordon de son pince-nez ; ses traits fins et délicats avaient une expression de trouble et de lassitude.

— Vous avez reçu mon message ? demanda Holmes.

— Oui, et j’avoue que le contenu m’a vivement surpris. Êtes-vous tout à fait sûr de ce que vous dites ?

— Aussi sûr que possible.