Page:Doyle - Les Aventures de Sherlock Holmes.djvu/175

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« — Monsieur Holder, dit-il, on m’a dit que vous faisiez des avances d’argent.

« — La maison y consent quand la garantie est bonne.

« — J’ai absolument besoin d’avoir cinquante mille livres tout de suite. Je pourrais évidemment en emprunter dix fois autant à mes amis, mais je préfère de beaucoup avoir recours à une banque, et faire l’affaire moi-même. Dans ma position vous comprendrez qu’il n’est pas agréable de devenir l’obligé d’autrui.

« — Pour combien de temps avez-vous besoin de cet emprunt ?

« — Lundi prochain, une grosse somme m’est due, et je vous rembourserai sûrement avec l’intérêt que vous aurez fixé. Mais il est tout à fait essentiel que j’aie l’argent sur l’heure.

« — Je serais heureux de vous en faire l’avance de mes propres fonds sans plus de pourparlers, si la somme n’était pas vraiment un peu trop forte. D’un autre côté, si je la fais au nom de la maison, je dois à mon associé de prendre, même avec vous, toutes les garanties d’usage.

« — C’est bien ainsi que je l’entends, dit-il, en prenant un grand écrin de maroquin noir qu’il avait déposé à côté de sa chaise. Vous avez sans doute entendu parler du diadème de béryls ?