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Page:Doyle - Les Aventures de Sherlock Holmes.djvu/221

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« — Je serai heureuse de me rendre utile.

« — C’est cela. Passons à la toilette maintenant. Sur ce chapitre par exemple, nous sommes un peu maniaques, voyez-vous, maniaques, mais bons. Si on vous demandait de porter une robe quelconque donnée par nous, vous ne vous opposeriez pas à notre petite fantaisie, hein ?

« — Non, dis-je, très surprise.

« — Si on vous demandait de vous asseoir ici, ou là, cela ne vous offusquerait pas ?

« — Oh ! non.

« — Ou de couper vos cheveux avant de venir chez nous ? »

Je pouvais à peine en croire mes oreilles. Comme vous voyez, monsieur Holmes, mes cheveux sont abondants, et d’un ton châtain assez particulier. On disait autour de moi qu’ils avaient la nuance rêvée par les artistes. Je ne pouvais accepter l’idée de les sacrifier ainsi.

« — Je crains que ceci soit tout à fait impossible, dis-je. Il me regardait attentivement avec ses petits yeux, et sur ma réponse négative, je vis une ombre passer sur ses traits.

« — Malheureusement, c’est tout à fait essentiel, dit-il. C’est une idée de ma femme et les idées de femmes, madame, doivent être respectées. Alors vous ne voulez pas couper vos cheveux ?