Page:Doyle - Les Aventures de Sherlock Holmes.djvu/243

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je suis persuadée que c’est lui qui l’y avait laissée. M. et Mme Rucastle étaient tous deux en bas, avec leur enfant, c’était donc une excellente occasion pour moi de satisfaire ma curiosité. Je tournai doucement la clef dans la serrure, j’ouvris la porte, et je me glissai dans les parages interdits.

Je me trouvai dans un petit corridor sans tapis et dont les murs étaient blancs. Ce corridor tournait à angle droit ; sur le retour trois portes, dont la première et la troisième étaient ouvertes, sur des pièces vides, poussiéreuses et tristes, l’une à deux fenêtres, l’autre à une seulement. Les carreaux des fenêtres étaient si sales qu’ils laissaient tout juste pénétrer la lumière.

La porte du milieu était fermée, et était assujettie par ce qui me sembla être une barre de lit en fer, attachée d’un côté par une grosse corde, et de l’autre par un cadenas. La porte elle-même était fermée à clef, mais la clef n’y était pas. Cette porte correspondait évidemment à la fenêtre barricadée que j’avais vue sur la façade, et cependant le rayon de lumière qui passait sous la porte indiquait que la chambre n’était pas obscure. Un vitrage dans le toit l’éclairait évidemment. Tandis que je regardais cette porte mystérieuse, me demandant quel secret elle pouvait cacher, j’entendis des bruits de pas dans la chambre, et sur l’étroit filet de lumière qui filtrait sous la porte, je vis une