Page:Doyle - Les Aventures de Sherlock Holmes.djvu/29

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à l’heure que vous avez indiquée, car je désire voir la solution d’une affaire si embrouillée.

— Très heureux de vous revoir, mon cher ami. Je dîne à sept heures, j’ai même un faisan, je crois. À propos, ne pensez-vous pas qu’en présence des événements, je devrais dire à Mme Hudson d’examiner le gosier de ce faisan ?

Je fus retardé par un malade et il était un peu plus de six heures et demie, lorsque je revins dans Baker Street. Comme j’approchais de la maison, je vis devant la porte, à la lueur du réverbère, un homme assez grand, coiffé d’une toque écossaise, son paletot boutonné jusqu’au menton. Au moment où je le rejoignais, la porte du 221 s’ouvrit et nous entrâmes ensemble chez Holmes qui se leva aussitôt de son fauteuil pour recevoir son visiteur.

— Vous êtes, je pense, M. Henry Baker, dit-il avec ce naturel et cette gaieté qu’il se donne si facilement. Prenez, je vous prie, cette chaise, là près du feu, monsieur Baker, il fait froid et je remarque que vous n’êtes pas vêtu très chaudement. Ah ! Watson, vous êtes venu au bon moment. Est-ce bien votre chapeau, monsieur Baker ?

— Oui, monsieur, c’est certainement mon chapeau.

Notre interlocuteur était un homme vigoureux, carré d’épaules avec une tête massive et une