Page:Doyle - Les Aventures de Sherlock Holmes.djvu/52

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et je n’ai été relevé de ma parole que le mois dernier par la mort inattendue de celle à qui je l’avais donnée. Le moment est venu de faire connaître ces faits, car j’ai appris de source certaine qu’il s’est répandu sur la mort du docteur Grimesby Roylott des bruits qui tendraient à rendre l’affaire encore plus grave qu’elle ne l’a été en réalité.

C’était au commencement d’avril 1883 que, me réveillant un matin, je trouvai Sherlock Holmes, tout habillé, auprès de mon lit. Il n’était pas matinal d’habitude, et comme l’horloge sur la cheminée marquait seulement sept heures un quart, je le regardai avec surprise et un tant soit peu de ressentiment, pour m’avoir troublé dans mon sommeil, moi, homme maniaque.

— Très fâché de vous réveiller, Watson dit-il, mais nous en sommes tous là ce matin ; Mme Hudson a donné le branle et ayant été tirée brusquement hors de son lit elle s’est vengée sur moi, et moi sur vous.

— Qu’y a-t-il donc ? le feu ?

— Non, une cliente, une jeune fille qui s’est présentée chez moi dans un état d’agitation extrême, et qui insiste pour me voir. Elle attend au salon. Or, quand des jeunes filles courent la métropole à cette heure-ci, et font lever des gens qui ont encore sommeil, j’en conclus qu’elles