Page:Doyle - Les Aventures de Sherlock Holmes.djvu/84

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pour découvrir la cause du bruit qui vous a tant effrayée.

— Je crois, monsieur Holmes, que vous êtes déjà fixé, dit miss Stoner en lui posant la main sur le bras.

— Peut-être.

— Alors, au nom du ciel, dites-moi quelle a été la cause de la mort de ma sœur.

— Je préfère avoir des preuves plus sûres avant de parler.

— Vous pouvez au moins me dire si j’ai raison de croire qu’elle est morte de frayeur.

— Je ne le pense pas et je crois à une cause plus tangible. Maintenant, miss Stoner, il faut que nous vous quittions, car si le docteur Roylott revenait et nous trouvait ici, notre coup serait manqué. Au revoir, et soyez courageuse, car si vous faites ce que je vous ai dit, vous ne courrez bientôt plus aucun danger.

Nous trouvâmes facilement, Sherlock Holmes et moi, deux chambres à l’auberge de la Couronne. Elles étaient au premier étage, et de nos fenêtres nous apercevions la grille d’entrée, et l’aile habitée du manoir de Stoke Moran. À la tombée de la nuit nous vîmes passer en voiture le docteur Grimesby Roylott ; il semblait écraser par sa forte corpulence le groom aux frêles dimensions qui conduisait. Le gamin eut quelque difficulté à ouvrir