Page:Doyle - Les Réfugiés.djvu/295

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tié vêtu, mais aussi calme et aussi impassible que jamais.

— Un iceberg, dit-il, en reniflant l’air glacé. Vous ne l’avez pas senti, ami Tomlinson ?

— J’ai bien vu qu’il faisait froid, mais je mettais cela sur le compte du brouillard.

— Ils sont toujours entourés de brouillard, et le Seigneur seul, dans sa sagesse, sait pourquoi, car ils sont un grand danger pour les pauvres marins. L’eau monte vite, monsieur Tomlinson, l’avant s’enfonce déjà.

Le reste de l’équipage était monté rapidement sur le pont, et un des matelots sondait la pompe.

— Il y a trois pieds d’eau ! cria-t-il, et les pompes étaient sèches hier soir.

— Tout le monde aux pompes ! commanda le capitaine. Monsieur Tomlinson, dégagez la chaloupe, et voyez si elle peut servir, quoi que je craigne bien qu’elle n’ait souffert du choc.

— La chaloupe a deux planches enfoncées ! cria un marin.

— Le youyou, alors.

— Il est en trois morceaux.

Le second s’arrachait les cheveux, mais Éphraïm Savage sourit de l’air d’un homme amusé par le souvenir d’une coïncidence.

— Où est Amos Green ?

— Me voici, capitaine Éphraïm. Que puis-je faire ?

— Et moi ? cria la voix de Catinat. Adèle et son