Page:Doyle - Les Réfugiés.djvu/325

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— Oui, là, au milieu, et puis nage ou coule, cria le vieil Éphraïm avec enthousiasme.

— Non, sur la rive.

— Pour le retrouver devant nous avec les soutanes noires et les habits bleus qu’il aura été prévenir ?

— Sur l’île alors.

— Très bien. Il pourra héler ses camarades quand ils passeront.

Ils dirigèrent l’embarcation vers l’île et déposèrent à terre le moine qui ne dit rien, mais leur lança un regard de malédiction. Ils lui laissèrent une petite provision de biscuit et de farine qui lui permettrait d’attendre du secours. Puis, après avoir franchi un coude du fleuve, ils abordèrent dans une petite crique où les buissons d’airelles et de canneberges poussaient jusque sur le bord de l’eau et où le gazon était parsemé d’euphorbes, de gentianes et de mélisses écarlates. Ils débarquèrent leurs provisions et déjeunèrent de bon appétit tout en discutant leurs plans et leurs projets pour l’avenir.


fin