Page:Doyle - Les recrues de Monmouth, trad. Savine, 1911.djvu/130

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Mon père m'avait acheté à Portsmouth un casque à cannelures, avec de bonnes barrettes, bien capitonné de cuir flexible, très léger et néanmoins très solide.

Lorsque je fus complètement équipé, Saxon, ainsi que mon père, reconnurent que j'avais tout ce qu'il fallait pour faire un soldat bien monté.

Saxon avait acheté une cotte de buffle, un casque d'acier, une paire de bottes montantes, de sorte qu'avec la rapière et les pistolets dont mon père lui fit présent, il était prêt à entrer en campagne au premier appel.

Nous espérions ne pas rencontrer de grandes difficultés à rejoindre les forces de Monmouth quand l'heure serait venue.

En ces temps de trouble, les principales routes étaient si infestées de bandits de grand chemin et de vagabonds que les voyageurs avaient l'habitude de porter des armes, et même des armures pour leur défense.

Il n'y avait donc aucune raison pour que notre aspect extérieur fit naître le soupçon.

Si l'on nous interrogeait, Saxon tenait toute prête une longue histoire, d'après laquelle nous étions en route pour nous rendre auprès d'Henry Somerset, duc de Beaufort, à la maison duquel nous appartenions.

Il m'expliqua cette invention, en m'enseignant maints détails que j'aurais à fournir pour la confirmer, mais lorsque je lui eus dit que j