Page:Doyle - Les recrues de Monmouth, trad. Savine, 1911.djvu/132

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rmis d'user de tromperie à la guerre ? Est-il permis d'employer avec l'ennemi, de paroles propres à le tromper ?) Ainsi donc si, d'après l'exemple de ces grands modèles, et en vue d'arriver à nos fins, je déclare que nous allons rejoindre Beaufort, alors que nous nous rendons auprès de Monmouth, n'est-ce pas conforme aux usages de la guerre, aux coutumes des grands généraux ?

Je n'essayai point de répondre à ces raisonnements spécieux.

Je me bornai à répéter qu'il pouvait s'autoriser de cet usage, mais qu'il ne devait pas compter sur moi pour confirmer ses dires.

D'ailleurs, je promis de ne rien laisser échapper qui pût lui causer des difficultés et il lui fallut se contenter de cette garantie.

Me voici maintenant, mes patients auditeurs, en état de vous emmener loin de l'humble existence villageoise.

Je n'aurai pas à bavarder sur des gens qui étaient des vieillards au temps de ma jeunesse, et qui maintenant reposent depuis bien des années dans le cimetière de Bedhampton.

Vous allez donc partir avec moi, vous verrez l'Angleterre telle qu'elle était en ce temps-là; vous apprendrez comment nous nous mîmes en route pour la guerre, et toute les aventures qui nous advinrent.

Et si ce que je vous dit ne ressemble pas toujours à ce que vous aurez lu dans les ouvrages de Mr Coke