Page:Doyle - Les recrues de Monmouth, trad. Savine, 1911.djvu/134

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Nous étions à notre porte contemplant la rougeur du couchant, les allées et venues, le flamboiement de la ligne des signaux de feu qui s'allongeait dans la direction de l'est, lorsqu'un petit homme arriva au galop jusqu'à la porte, et arrêta son cheval essoufflé.

-Joseph Clarke est-il ici ? demanda-t-il.

-C'est moi, dit mon père.

-Ces hommes sont-ils sûrs ? dit-il tout bas en me désignant, ainsi que Saxon, de son fouet.

«... Alors, reprit-il, le rendez-vous est Taunton. Passez-le à tous ceux que vous connaissez. Donnez à boire et à manger à mon cheval, je vous en prie, car je dois me remettre en route.

Mon jeune frère Hosea s'occupa de la bête fatiguée, pendant que nous faisions entrer le cavalier pour lui faire prendre un rafraîchissement.

C'était un homme nerveux, aux traits anguleux, avec une loupe sur la tempe.

Sa figure et ses vêtements étaient couverts de terre desséchée, et ses membres étaient si raides, que quand il fut descendu de cheval, il pouvait à peine mettre un pied devant l'autre.

-J'ai crevé un cheval, dit-il et celui-ci aura à peine la force de faire vingt milles de plus. Il faut que je sois à Londres ce matin, car nous espérons que Danvers et Wildman seront en mesure de soulever la Cité. Hier j'ai quitté le camp de Monmouth. Son étendard bleu flotte sur Lyme.